Lettre

S’engager dans la santé…

 

 «  La force ne vient pas des capacités physiques. Elle vient d’une volonté invincible » Gandhi.

Quand je parle de bien-être, j’en parle au sens large, en prenant en compte l’être humain dans sa globalité, avec ses trois dimensions essentielles « Esprit – Cœur – Corps ».

L’Esprit signifie la vigilance et la conscience de sa mission sur Terre et la vision claire du sens que l’on donne à sa vie. Ensuite, vient la dimension du Cœur, c’est la dimension de la relation à l’autre, du sens de l’autre, de la compassion à l’autre et à soi-même et de la responsabilité des êtres humains entre eux. Quand je parle du Corps, je pose la question des moyens pour incarner les deux précédentes dimensions, c’est-à-dire la question des actions concrètes à mettre en place, sans lesquelles tout cela ne sert pas à grand-chose.

Un être humain n’est pas quelque chose de tronçonné et, en toute situation, s’il ne fait pas attention à la gestion de sa physiologie, de son mental et de ses émotions, il ne pourra jamais s’engager correctement et sur le long terme, parce que ce sera quelqu’un de divisé et d’abîmé. Il n’est plus considéré de manière globale.

Les êtres humains sont en relation avec d’autres êtres humains et non pas des machines en relation avec d’autres machines sur lesquelles, grâce à la médecine conventionnelle, on enlève ou on remet un câble, quand elles tombent en panne. De plus en plus de personnes prennent des antidépresseurs ou subissent des interventions chirurgicales ! Il serait temps que chacun se responsabilise en prenant conscience de sa santé, que celle-ci devienne un thème important dans la vie de tous les jours et dans le travail. Je pense qu’il est actuellement impensable d’être quelqu’un avec des responsabilités et des engagements dans une entreprise sans penser à sa propre santé et à celle de ses collaborateurs.

Avant toute chose, nous devrions prendre conscience de notre engagement. Il fait partie des ressources essentielles que nous avons reçues quand nous sommes arrivés sur Terre, dans une vie incarnée en tant qu’ être humain, avec l’ énergie, la conscience et la nécessité d’agir en s’engageant. Cela fait partie de la santé primordiale, originelle. Cela veut dire qu’ à l’endroit où je suis, je vais être un acteur à part entière, comme si j’avais complètement choisi d’ être là…

Malheureusement, je passe mon temps à rencontrer des gens, à tout niveau hiérarchique, qui n’en peuvent plus d’ être à l’endroit où ils sont, maintenant avec mon expérience personnelle, je leur dis souvent : «  si vous voulez vivre bien, harmonieusement et en bonne santé, choisissez d’abord d’ être à l’endroit où vous êtes. Arrêtez de le subir. D’ailleurs, vous avez choisi, même si vous ne vous en rendez pas compte, sinon vous seriez déjà partis. Si vous ne partez pas, c’est parce que les bénéfices secondaires sont plus importants que les désagréments : vous payer une maison ou les écoles privées de vos enfants, vous offrir tout ce que vous et les vôtres désirez, etc. ». Donc, à partir du moment où je choisis d’ être quelque part, je choisis d’ être pleinement là et j’arrête de me plaindre, mais c’est vrai qu’il est plus facile de partager sa vie en deux camps, celui du bien et celui du mal plutôt que de discerner la perfection du monde en chaque chose… Le choix d’ être pleinement là, partout où je suis, est, j’en suis convaincue, un premier niveau de l’engagement à soi-même. D’ailleurs, si l’on n’accepte pas de se transformer et que l’on tombe malade, le traitement ne fonctionnera pas, c’est typique avec l’homéopathie, « s’il vous plaît enlevez-moi ces symptômes - sous entendu - enlevez-moi ces symptômes mais surtout ne changez pas ma manière de vivre » , la personne veut bien guérir, mais elle veut guérir sans se transformer !

Il y a un autre niveau qui est de se sentir responsable globalement en tant qu’habitant d’une société et de la planète. C’est le principe holographique « en trois dimensions », selon lequel, dans une toute petite particule, on retrouve la totalité de l’Univers. Ainsi, dans chaque être humain, on retrouve l’humanité toute entière. À ce niveau, investir ma responsabilité, c’est investir une responsabilité collective et m’engager au niveau planétaire et humanitaire pour une cause qui me dépasse en tant qu’ individu. Dans « Le livre de la Vision intégrale » Ken Wilber parle ici d’un stade supérieur de l’ évolution de la conscience et de son engagement, qui passe d’un point de vue égocentrique à un point de vue « mondocentrique » tourné vers le monde. Ce type d’engagement supérieur est lié plus que jamais à la santé.

Mais nous vivons dans un monde toxique, un monde malade, un monde absurde, tout particulièrement en Occident, où il s’agit de consommer, de consommer sans cesse (des produits par ailleurs trop souvent malsains), pour que les entreprises fassent toujours plus de profits. Donc, pour rester en bonne santé dans un monde toxique, l’engagement par rapport à soi-même, va devoir être très fort, de manière à se protéger. Il va falloir honorer avec beaucoup de vigilance et de détermination les différentes dimensions de nous-mêmes : par exemple, faire du sport régulièrement et prendre soin de son hygiène de vie, surveiller particulièrement son alimentation en consommant des aliments sains, Bio, de manière équilibrée, adopter le plus souvent possible, voir quotidiennement, un régime hypotoxique comme celui du Dr. Seignalet (régénérer son foie – et sa foi au passage ! ainsi que sa flore intestinale…) avoir une vie relationnelle, affective et sexuelle harmonieuse, avoir un sens à sa vie en honorant des causes et des missions, ne pas se retrouver en conflit par rapport à soi-même. C’est aussi l’engagement de s’honorer en se donnant des plages de repos, des temps d’arrêt, des espaces de silence intérieur, en se déconnectant régulièrement de cet environnement bruyant et agité.

Il y a aussi l’impératif de se comporter de manière responsable par rapport à l’environnement pour le rendre moins toxique, en s’engageant sur des actes simples et responsables ; ne plus employer par exemple de détergent, utiliser moins sa voiture pour la remplacer par le vélo, la marche à pied ou les transports en commun, vivre plus simplement, plus frugalement en diminuant sa consommation, etc.,etc., d’ailleurs et c’est une très bonne chose, les médias commencent enfin à s’emparer du sujet, vivement que cela devienne à la mode !

Donc, la santé exige de chacun un engagement personnel fort. Cela demande en particulier de ne plus se soumettre à la médecine classique en tant que « patient » obéissant et innocent, et de ne plus la considérer comme la panacée absolue. Il s’agit de gérer sa santé de manière globale, en honorant toutes ses dimensions, en acteur conscient.

Cela est surtout vrai dans le domaine de la prévention où il faut se tourner résolument vers les médecines complémentaires, les techniques de bien-être comme la sophrologie, aller dans des démarches spirituelles pour apaiser une absence de sens, régler des conflits anciens qui nous minent de l’ intérieur avec un psychothérapeute, faire du Qi gong, du Tai chi ou du Yoga pour optimiser son énergie, etc.

La santé, c’est la responsabilisation personnelle de chacun. C’est le contraire d’une soumission. Même quand on est malade, on reste responsable. On choisit son ou ses médecins, on décide d’utiliser en complément des traitements classiques (chimiques et chirurgicaux), toutes les thérapies complémentaires. C’est seulement quand la conscience n’existe plus, quand les neurones ne sont plus là (comme dans la maladie d’Alzheimer), que la personne n’est plus considérée comme responsable d’elle-même.

Mais attention, si l’engagement est égocentrique, avec une personne uniquement préoccupé d’elle-même et de sa santé, cela peut tourner au narcissisme et à l’obsession de soi-même, c’est-à-dire à une absence de circulation d’ énergie entre elle et le monde. Cela devient alors tout faux. L’engagement doit être global : par rapport à soi-même et par rapport au monde.

Je parlais plus haut d’un monde de plus en plus malade, de plus en plus toxique, ainsi que le décrit le rapport Al Gore avec ses évidences scientifiques ou encore Yann Arthus Bertrand. L’urgence devient alors pour chacun de s’engager, afin de venir en aide à une planète et une espèce humaine atteinte de maladie grave et en danger de mort. Les causes humanitaires et planétaires sont innombrables : la défense de l’environnement (l’air, la mer, l’eau), la diversité des espèces végétales et animales, le changement climatique, l’ épuisement des ressources énergétiques et des sols pleins de pesticides, mais aussi le développement durable, les nouvelles formes d’ économies solidaires, le business social afin de faire disparaître la grande pauvreté qui menace les 2/3 de l’humanité, etc.

Retrouver la santé, ce n’est pas seulement prendre des médicaments, mais c’est les accompagner par une dynamique intérieure. Je ne crois pas qu’une molécule chimique puisse enrayer à elle seule une maladie, en tout cas une maladie grave. C’est l’appétit de la vie alliée à la conscience de soi qui sera décisive. Il y a la pulsion de vie et la pulsion de mort. Je pense qu’en cas de maladie grave, la pulsion de mort peut prendre l’avantage et la personne va mourir ; au contraire, si elle met aux commandes sa pulsion de vie, accompagnant les médecines classiques, alors la personne peut gagner. Une certaine médecine conventionnelle ne se rend pas compte de cela, elle se croit toute puissante, alors que l’engagement de la personne pour reconnecter sa force intérieure est fondamental pour retrouver la santé et y rester.

 

 

 

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